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  De 1959 à nos jours...Les Maïca recensés ou attendus DiversEscales techniques...


À la hune : Tanit


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Les CMN au temps des Maïca
 
  Les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN)
et l'activité navale de 1945 à la construction des Maïca



imageFélix Amiot : « J'ai abandonné les avions en raison d'une nationalisation généralisée. Mais je n'ai pas voulu abandonner tous ces gens qui travaillaient avec moi depuis tant d'années. Afin d'éviter un chômage important, les autorités locales m'ont demandé de relever mes usines totalement détruites pendant la guerre. Puis j'ai adapté à la construction des bateaux de petit tonnage, certains procédés, certaines idées maîtresses utilisées précédemment dans la fabrication des hydravions ».

Avant de créer l'activité de chantier naval à Cherbourg, sa ville natale, Félix Amiot commence en mai 1945 par réparer des wagons et à assembler ceux reçus préfabriqués des Etats Unis. Par ailleurs, avant de se lancer dans la construction navale, Amiot doit obtenir du gouvernement une autorisation (de l'autre côté de la Manche, John Illingworth qui projette la construction de son Myth of Malham rencontre lui aussi des difficultés du même ordre) qu'il obtient en rachetant deux « sinistres de guerre » à des patrons-pêcheurs dont les chalutiers ont été coulés lors des dernières hostilités.

En 1946, le chantier naval prend forme. Amiot et ses ingénieurs, conseillés par des pêcheurs locaux, conçoivent un premier chalutier. Rentabilité oblige, le chantier invente notamment un procédé permettant de donner sa forme définitive à une membrure en... une minute !

Le premier bateau lancé en juin 1948 est déjà le plus gros et le plus moderne de tous les bateaux lancés dans le département de la Manche depuis la fin de la guerre. L'année suivante, un autre bateau plus grand et plus perfectionné est lancé. Cinq autres chalutiers identiques suivront.

Puis, les CMN s'intéressent à la construction de petits navires de guerre : 1950 voit la mise à l'eau de l' «Albatros», un chasseur garde-pêche de 31 mètres destiné au Maroc. En 1952, l'OTAN passe commande de dragueurs en bois, amagnétiques, qui seront réalisés en série après qu'un prototype ait été lancé. Peu à peu, les CMN délaissent la construction de chalutiers et se spécialisent dans celle de petits et moyens navires de combat, de dragueurs en bois moulé, de vedettes pour la Marine et les Douanes ainsi que d'escorteurs côtiers construits en acier.

En juillet 1959, une première crise due à un délaissement des CMN par la Marine Nationale ainsi qu'au manque de commande de l'étranger oblige la direction de l'entreprise à licencier 210 ouvriers et cherche de nouveaux marchés comme celui de la plaisance.

Au printemps 1960, les CMN mettent en construction le « Mousse », un petit dériveur construit en bois moulé et dont 10 exemplaires seront livrés au Yacht Club de Cherbourg. Suivent d'autres dériveurs « Nordet », des « Corsaire » JOG, des « Mérou », des « Flying Forty » puis, dès 1961, les « Maïca » et quelques années plus tard les « Super Maïca »...




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Mise à l'eau du Maïca CMN n°1. Remarquez l'absence de balcon et la main courante en avant du roof.




Une méthode originale, celle de la construction à l'envers des Maïca

La construction des Maïca débutent par la préfabrication en série et en lamellé de ses divers éléments dont le plus important est constitué du tableau (1), de l'allonge de voûte (2), de l'étambot (3), de la quille (4), de la contre-étrave (5) et enfin de l'étrave (6).


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imageCet ensemble une fois assemblé est placé à l'envers sur un mannequin qui sert de support provisoire au futur bordé.

Celui-ci est composé d'une première couche de fines lattes d'un cm d'épaisseur et de deux plis de 4 mm croisés à 90°.



imageLe mannequin est ensuite séparé de la coque qui est hissée puis, étape spectaculaire, retournée.

Membrures, varangues, bauquières, cloisons et aménagements sont ensuite posés avant la pose du pont.



imageLa réputation des CMN tenait aussi à leur capacité à livrer chaque unité en respectant les délais de livraison fixés...


imageLe 3 mars 2009, le Slipstream, yacht de 60 mètres de long est sorti des hangars où furent produits les Maïca... 46 années auparavant.

Mis à l'eau six jours plus tard, il a effectué trois semaines d'essais en mer avant d'être livré à son propriétaire de nationalité australienne.

Le Slipstream est aussi destiné au charter : Il ne vous faudra débourser que 315.000 euros (2009) pour embarquer votre contingent d'invités (14 passagers) pour une petite semaine de croisière idyllique...




Attimo, Mari-Cha IV, Le Ponant, Antartica ont aussi été construits aux CMN !

Consulter aussi cet historique des CMN








Sources : Archives CMN, L'Aventure AMIOT de Frédéric Patard



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