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Voilier emblématique des années 60, le Maïca a fété en 2010 son cinquantenaire (plan de 1959). C'est l'un des rares bateaux en bois qui fut construit par plusieurs chantiers et même en série grâce notamment à la technicité des Constructions Mécaniques de Normandie qui en produisirent 38. De nos jours, des Maïca continuent de courir lors des régates réservées aux voiliers classiques : en 2006 et 2007, deux d'entre eux ont particulièrement brillés en remportant la Coupe Bouvet Ladubay du patrimoine décernée par le Musée Maritime de La Rochelle, le Challenge Classique Atlantique et le Trophée Jean Claude Langlois organisés par le Yacht Club Classique. Cerise sur le gâteau, en 2008, le plus voilé des Maïca termine une régate à la première place en temps réel...
Rappel historique
C'est à Pâques, en 1960, que Maïca touche l'eau pour la première fois."Il faisait un froid de canard" se souvient Cécile Rouault, épouse d'Henry Rouault, ce yachtman français qui avait fait appel au cabinet d'architectes Illingworth & Primrose pour lui dessiner un voilier destiné à pouvoir emmener sa compagne dans de meilleures conditions de navigation et de confort que celles offertes par son Dragon.
"Maïca" est donc construit en bordé classique près de Portsmouth, à Bosham par Burnes Shipyard. Fort de son succès en régate, il sera construit par d'autres chantiers notamment dans sa version à voûte par les Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) qui adoptent alors le bois moulé (technique plus économique et plus légère issue de l'aviation et adaptée à la construction navale par Félix Amiot) qui permet sa fabrication en petite série. Les CMN ne sont cependant pas les seuls : en Italie, le chantier Alpa construit aussi le Maïca en série mais en polyester...
S'il est vrai que le polyester en autorisant la fabrication en série participe à la démocratisation de la plaisance, ce bouleversement technologique conduit bon nombre de plaisanciers à délaisser l'entretien de leur bateau en bois, transformant toutefois ce temps de labeur en temps de navigation. Des décennies passent, laissant les splendides unités en bois ne trouvant acquéreur se dégrader faute d'entretien.
Pour le bonheur de tous, des nostalgiques du bateau familial, du voilier classique sentant bon les vernis et certains a(r)mateurs éclairés redécouvrent le plaisir de naviguer sur ces coques élancées que quelques années de travaux et d'efforts financiers permettront de faire revivre et naviguer.
*Sur 46 Maïca avec lesquels Class Maïca a pu entrer en relation ou retrouver la trace, une bonne moitié d'entre eux naviguent, les autres étant en cours de restauration ou immobilisé pour leur vente.
Mis à jour le 12 novembre 2011
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