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Bertin père & fils |
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John ? Un bon architecte se souvient Jean Bertin lorsqu'il évoque l'architecte francophile mais, poursuit'il, comme nous avions l'habitude de redévelopper en grandeur réelle chaque plan, il est repassé voir car... il y avait quelques bosses !
Associé de fait avec son père, Maurice Bertin qui a dû quitter l'Algérie, Jean Bertin met effectivement en chantier Eider II, un Maïca à tableau, dès 1961 dans d'anciens celliers à Carqueiranne.
Eider II à la demande de son futur propriétaire est construit pour la course. Aussi, pour ne citer que ces exemples, les aménagements, démontables, sont réalisés dans des échantillonnages aussi légers que possible et les renforts métalliques sont ajourés pour économiser du poids...
Livré avec une partie de son accastillage, Eider II rejoint le club nautique des officiers de la Marine de Toulon où l'arsenal de la Marine se charge de créer et peaufiner quelques ferrures.
Lancé en 1962, Eider II gagne la Giraglia en classe III et le championnat français du RORC en 1964 année où les Bertin lanceront un autre Maïca, à voûte cette fois, le Manika* qui s'illustrera notamment lors de la Giraglia de 1966 en accédant à la seconde marche du podium.
Commandé en vue de construire un troisième Maïca, un plateau d'iroko « d'une sacrée épaisseur » ne sera cependant jamais utilisé.
* Pour la petite histoire, trop difficile à prononcer, Maïca devient Manika pour mademoiselle Lecerf, la fille de son armateur. Après s'être donc appelé Manika, le nom est changé pour Islay Malt et emprunte enfin le nom de l'ile désormais néerlandaise (2007) de Saba, petit joyau antillais n'ayant cependant aucun rapport avec la reine légendaire du même nom...
Blessé à la hanche en 1989 suite à l'explosion d'une bouteille de propane, Jean Bertin doit renoncer au chantier naval lequel est alors mis en location.
Il rejoint l'équipe administrative de la Mairie de Carqueiranne où il occupera pendant 3 mandats le poste de second adjoint, sévissant dans la gestion des finances et des travaux.
Bien qu'il se soit séparé d'une partie de ses ateliers, Jean Bertin continue actuellement la restauration de Jean Pierre II (sister ship de Saint Gwenaël), le Cornu que son père avait lancé en 1958 ainsi que d'un étonnant bicabine dessiné et construit par son père.
Commentaire posté par Saba le 11/01/2010
Saba (l'île) est néerlandaise depuis 1816, my dear Stéphane. Son nom vient de l'arawak "rocher". C'est une toute petite île - la + petite de l'arc antillais- où l'unique jetée ne peut pas être considérée comme un port et à peine un abri. Ce qui fait qu'on y mouille + que tranquille. Ca peut remuer puisque, comme toutes les îles volcaniques, les vagues ont la fâcheuse habitude de faire le tour. Bref, il n'y a personne sauf les habitants. Nous on aime bien y faire un stop pour 2 ou 3 jours, monter (ça monte sec!) discuter, chanter, boire un coup avec les locaux et ne rien faire d'autre que plonger, pêcher, manger, dormir, lire et le reste. Je pense que c'est pour cela que notre maïca s'est appelé naturellement Saba. Son 2e nom c'est Sabaïdi, bonjour en laotien mais difficile à raconter. |
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