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  De 1959 à nos jours...Les Maïca recensés ou attendus DiversEscales techniques...


À la hune : Tanit


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Midship-ça ! [6519 lectures] 
 
  01/11/2011 22:59 par Webmaster supin 
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Bienvenue à
Erna !
46ème Maïca recensé sur le site Class Maïca


Comme Trident et Pen Ar Vir, ce bateau baptisé initialement Midship-ça* avait été acquis par l'Ecole Navale pour parfaire le sens marin de ses élèves-officiers.

Cédé en 1980 à un médecin qui par la suite le rentrera en chantier pour améliorer ses performances, il est récemment acquis (2005) par son actuel propriétaire qui entreprend sa restauration, Erna ayant été malheureusement délaissé suite au décès de son second propriétaire.

De gros travaux sont entrepris pour lui redonner une seconde vie et le rendre plus habitable jusqu'à sa remise à l'eau l'été dernier.


Suite :

Autre particularité de ce bateau, le gréement et le safran furent redessinés par Georges Auzépy Brenneur (Rorqual, Wild Rocket...) pour pallier à son déséquilibre naturel et améliorer ses performances ce qui m'amène à rappeler que les premiers Maïca étaient à tableau. Or, les premiers Maïca à voûte (dont Phérousa qui reçu un complément de lest pour allonger artificiellement sa longueur à la flottaison afin de pouvoir courir les Bermudes) eurent des soucis d'assiette longitudinale, personne n'ayant vraiment songé semble t'il au surplus de poids engendré par l'apport de la voûte...

Une modification simple et efficace fut d'utiliser le plomb plutôt que la fonte pour le lest, ce qui permit d'en diminuer la longueur vers l'arrière et donc d'en avancer le centre de gravité. Mais Erna datant de 1964 devrait donc en toute logique posséder un lest en plomb. Il faut donc chercher ailleurs ce qui a pu rendre ce bateau ardent et difficile à barrer bien qu'apparemment sous-toilé. Réglage du mât ? Répartition de la voilure ? Répartition longitudinale des poids (on peut remarquer sur la photo que Erna est un peu trop enfoncé dans l'eau sur l'arrière) ?

Toujours basé en Manche, Erna aura t'il, certificat de Jauge (Jauge Classique Handicap) en poche, l'occasion de venir se mesurer aux Tanit, Saba, Acteia II ou Rouvelon lors de la prochaine saison du Challenge Classique Manche Atlantique histoire de vérifier si Georges Auzépy Brenneur a pu parfaire le travail du duo Illingworth/Primrose ?



* Ah, cette habitude de vouloir changer le nom d'un bateau...

Rien de tel en effet pour en perdre la trace, le passé, l'histoire. En plus, on dit que ça porte malheur ! Même l'Ecole Navale, pourtant si férue de tradition avait osé échanger Phérousa, l'une des cinquante filles de Nérée pour un simple Trident au risque d'éclipser son passé (Phérousa fut 2ème de sa classe et 6ème toutes classes lors de la course des Bermudes de 1962). Peut-être la « Baille » avait-elle toutefois respecté ce rituel sensé conjurer le malheur : désigner une marraine, faire l'acquisition d'une bouteille de champagne, les embarquer pour décrire un « huit » en mer, tirer un coup de fusil dans l'eau précisément là où le bateau croise son propre sillage, déboucher la bouteille et enfin embrasser la marraine. Apparemment non... puisque Trident s'est paraît'il abîmé en tombant de son ber l'année dernière. Les dieux grecs ont le... trident dur !



Quant à la signification de Midship-ça, Louis Maussion, élève-officier imaginaire d'un ouvrage datant de 1888 décrit parfaitement sa signification :
« A la dernière classe de chaque cours, dès que le professeur s'est retiré, nous poussons avec ensemble un triple cri : Anciens-ça ! cela veut dire : Nous ne suivrons plus ce cours qu'à titre d'anciens. Les anciens crient : Midship-ça ! avec plus de force encore et avec une joie plus exubérante, car pour eux ce hurlement signifie : Nous sommes tout près d'être aspirants. »
Louis Rousselet, Nos grandes écoles militaires et civiles, Ecole Navale, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1888, p. 97.
Voilà pour l'origine du nom du CMN n°33 « Midship-ça » propriété de l'Ecole Navale depuis sa mise à l'eau (1964) jusqu'en 1980.

En définitive, Pen Ar Vir (la « pointe à virer » qui n'est qu'a à peine un mille de la « Baille ») reste le seul Maïca ayant appartenu à l'Ecole Navale à avoir conservé son nom de baptême...

 
 
 
 
 
 

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