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  De 1959 à nos jours...Les Maïca recensés ou attendus DiversEscales techniques...


À la hune : Tanit


PMF

SNSM
 
 
Plume
 
  CMN N° 33

N° de voile : F 2789

image
Plume (alors Strona IV) en baie de Quiberon
Photo ©Philip Plisson
Notez le poisson (ou la bouteille de Muscadet ?) à la traîne...



Historique



Comme son nom l'indique, le chantier des Constructions Mécaniques de Normandie n'avait pas vocation à construire des bateaux de plaisance, qui plus est en bois, mais plutôt des navires de guerre dont les célèbres « vedettes de Cherbourg ». C'est dans une période de chômage technique que Félix Amiot, directeur du chantier, décide de faire cette série qui restera exceptionnelle.

Achevé en mai 1964 ce Maïca est l'un des derniers d'une série de 20 exemplaires construits par le Chantier. Il est commandé par M. Jacques de Menou demeurant au Château de Keruzoret à Plouvorn dans le Finistère. Le bateau est immatriculé à Brest et baptisé « Alcor II ».

En 1969 Jacques de Menou revend Alcor II à Jean et Denis Tuset, chirurgiens à Brest, demeurant au Tromeur. Voici comment Yves Tuset, fils de Jean Tuset parle de ses souvenirs sur ce bateau :

« Monsieur de Menou avait appelé son bateau Alcor II mais on l'appelait Alcor. Mon père et mon oncle avaient fait faire un génois à la voilerie Le Rose. Selon mes souvenirs (j'avais 16 ans lors de la vente en 1974) c'était un excellent bateau. Au dessous de force 4 les Arpège allaient plus vite mais dès force 4 le Maïca s'envolait. Notre plaisir était en rentrant de Houat à La Trinité. En effet au début le vent était faible et les bateaux modernes prenaient le large. Puis en arrivant vers Méaban, la thermique s'installait et alors on remontait tous les bateaux. Ceux qui déjà dans le chenal se croyaient hors d'atteinte devaient déchanter. Alcor les avalait les uns après les autres. La force du Maïca c'était sa raideur à la toile. On pouvait garder tout dessus quand le vent forcissait. Ça change des bateaux modernes ! Je me souviens avant une course de l'Iroise, que le Docteur Baley mesurait Shangri-La (gréé avec un tape-cul) et le trouvait plus long que les 11,28 m de référence».


imageLe 27 septembre 1974 Alcor est acheté par Jean Dejoie, demeurant Arradon. Celui-ci le rebaptise « Félicité », installe un moteur diesel Volvo neuf.

Le 15 novembre 1976 Félicité est vendu à Jacques Viguié de Saint-Malo. Celui-ci n'utilise pratiquement pas le bateau qui stagne au corps-mort à Conleau (Golfe du Morbihan). Le 10 avril 1978 Félicité est vendu à M. Armand Ronco, entrepreneur du bâtiment demeurant à Port Blanc commune de Baden en Morbihan. Celui-ci le rebaptise "Strona IV" (nom de la rivière qui donna son nom à son village dans le Piémont). Il entretien remarquablement bien le bateau et, sa propriété donnant directement sur le golfe, lui construit un hangar spécial avec rampe de mise à l'eau.

En 1999 le bateau bénéficie d'un nouveau moteur Lombardini 24 cv, de voiles Tonnerre dont une GV lattée sur chariot Harken et génois sur enrouleur Profurl.

Le 14 juillet 1999 Strona IV est revendu à Jérôme Hervouët.
Le bateau reste à Baden et navigue entre Belle Ile et le Golfe du Morbihan (hivernage au Chantier Naval du Golfe) jusqu'en août 2000.
En août 2000 Strona IV fait le tour de la Bretagne et rejoint son nouveau port d'attache : Tréguier en Côtes d'Armor. Il s'installe à côté de Palynodie II (plan Stephens, ancien bateau de Gaston Deferre appartenant aujourd'hui à Hervé Eliès).

Le 15 août 2005 le bateau est rebaptisé "Plume" et en novembre il rentre chez Gilles Raimbert au chantier naval du Dragon Rouge à Louannec pour un grand lifting (notamment la pose d'un pont en teck) et sa préparation à la Transat Classique (dont il ne prendra finalement pas le départ faute de temps).

2010 : à nouveau proposé à la vente, Plume ex Alcor II, Félicité et Strona IV changera t'il à nouveau de nom lorsqu'il trouvera preneur ?




Plume de nos jours...


imageEn cours de refit.


imageRemarquez le support du mouillage ainsi que son passage initial au travers du massif (en lamellé) d'étrave.

Les chaumards d'origine sont en bronze comme les garnitures des filoirs de hale-bas aujourd'hui plus utilisés pour l'amarrage que le réglage du spi.



imageLe décentrage du guindeau permet d'éviter tout frottement de la chaîne contre l'enrouleur... de bonne facture !


imageBalcons et chandeliers sont "vintage".

Le capot donne accès à la cabine avant.

Sa conception initiale permettait son ouverture soit vers l'avant, soit vers l'arrière en permutant les axes (équipés d'un anneau) des charnières d'avant en arrière ou vice-versa...

Une opération un peu fastidieuse d'autant plus que cet équipement avait tendance à se gripper.


imageBelle vue de l'arrière et de sa plage privative...

Il convient de ne pas surcharger le coqueron arrière afin d'éviter au Maïca de perdre l'équilibre de son assiette et de ses performances dans les petits airs.

Les deux winches de génois étaient initialement posés sur des supports en inox, avantageusement remplacé ici par un matériau moins accroche petit doigt de pied si vous voyez ce que je veux dire...

A l'arrière du cockpit, le winch d'écoute de spi peut être secondé dans les empannages par l'un des deux winches de génois.



imageNotez la démultiplication importante du palan de GV : en régate, il s'agit là de la pédale d'accélérateur du Maïca, du moins au près serré...


imagePositionné au vent dans les petits airs, le chariot d'écoute de GV permettra au près de modifier aisément l'angulation de la bôme sans pour autant modifier le vrillage de la chute de GV ; le fin du fin consiste alors à soulager l'extrémité de la bôme en tendant un peu de balancine que l'on choisira dans un matériau exotique suffisamment discret (moins de fardage) afin qu'il puisse conserver ce rien d'élasticité qui permettra de refermer la chute le moment venu sans pour autant avoir l'obligation de modifier le réglage de la dite balancine à chaque risée...

Notez les taquets coinceurs récents et la fermeture porte-cadenas en laiton du capot de descente qui semble à priori d'origine...



imageLe carré vu du coin cuisine : exactement tel qu'il devait être à sa sortie des CMN en 1964 (Illingworth concevait les aménagements de A à Z et passait régulièrement dans les chantiers où des Maïca étaient en construction).

Sur chaque bord, une main courante épouse fidèlement la courbe du roof. Seule fausse note, la paire de vilaines boules du tendeur enroulée sur la tribord et dont le PVC bleu-archer-du-roi dénote avec le safir de la sellerie subtilement passepoilée de blanc...



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Un bon taud d'hivernage ou l'art de faire des économies de vernis et de gardiennage sous hangar une bonne partie de l'année !



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