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  De 1959 à nos jours...Les Maïca recensés ou attendus DiversEscales techniques...


À la hune : Tanit


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Pas bien dans son assiette ?
 
  Maïca à voûte CMN

Assiette, lest, quête du mât
Vitesse au près et ligne de flottaison.



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imageAssiette, lest et quête


En comparant les plans de Maïca (n°1, à tableau) avec celui du Maïca à voûte, on s'aperçoit que le lest du plan original est bien plus réparti sur l'arrière que celui de son extrapolation à voûte.

On aurait pu penser qu'il s'agissait de compenser le poids de la voûte pour conserver le bateau dans ses lignes si un autre Maïca à tableau, Eider II, de construction traditionnelle, avait lui aussi un lest en plomb similaire à celui d'un CMN...


En tout état de cause, il faut rester très attentif à la répartition des poids à bord d'un Maïca à voûte (à la flottaison, il ne mesure que 7,50 m) dont les élancements représentent presque 1/3 de sa longueur (11,06 m. au pont) ; un bon centrage des poids minimisera le tangage ainsi que d'excessifs mouvements de barre tous deux néfastes à la vitesse.

Et souvent trop chargés à l'arrière, certains bateaux seront mous à la barre sans parler qu'à bonne vitesse, l'eau de mer aura tendance à siphonner par les évacuations du cockpit...





Bancs de cockpit secs mais port des bottes obligatoire... Cherchez l'erreur !

imageD'autres facteurs sont à prendre en considération pour l'assiette dont celui du matériau utilisé pour le lest. Lorsque les CMN ont lancé leur première série de Maïca, le matériau du lest était la fonte. Or, celui des séries suivantes fut remplacé par du plomb, plus compact et donc amputé d'un volume arrière relativement important, déplaçant de la sorte le centre de gravité vers l'avant. Il semble aussi que certains Maïca aient été équipés d'un lest en plomb du même volume que celui du lest en fonte ; peut être s'agit-il de la version plus voilée du Maïca dont la hauteur du mât est augmentée d'un bon mètre (Phérousa, Danitza, Katouchka...)

Pour vérifier précisément l'assiette d'un CMN (à vide, équipé d'un lest plomb standard), la lisse de pavois au niveau de l'étrave doit être à 132 cm de la surface de l'eau et à 100 cm à l'arrière. Dès ces cotes obtenues (prises en extérieur du bateau pour ne pas les fausser), la quête du mât qui n'est ni sa recherche ni un mode de financement mais bien son inclinaison vers l'arrière peut être réglée suivant l'indication des plans en installant un fil à plomb de la sortie du réa de drisse de GV en tête de mât à sa base. L'écart constaté doit être de 17,8 cm, pataras raidi (les enrouleurs ayant tendance à arquer l'étai).

Pouah... Quelle vilaine manette de gaz !
Le propriétaire de ce bateau très connu me remercie tous les jours de l'avoir changé pour un modèle d'une élégance rare et susceptible de faire des envieux...



En régate

imageLa répartition du « lest intelligent » que constitue l'équipage doit être très rigoureuse : au près, aucun équipier n'est toléré en avant du mât ni en arrière du barreur lequel est avancé contre la cloison arrière du roof. Cette règle est importante, surtout dans le petit temps où les équipiers collés amoureusement les uns aux autres (c'est plus joli sur les photos surtout s'ils ne regardent pas béatement le photographe...) s'avancent au maximum de cet espace pour avancer le centre antidérive de la carène alors que dans la brise, ils s'en reculent.

L'idée est de compenser le bras de levier latéralisé que constitue le plan de voilure d'un bateau gité (ce qui le rend ardent) en reculant le centre antidérive ce qui le rend théoriquement mou à la barre. Celle-ci, qui devient une sorte de balance, doit toujours tirer un peu sur la main du barreur (placé au vent). Le léger angle qu'a alors le safran par rapport à la quille constitue donc aussi son trimmer. Dès lors, à la gîte, l'ensemble quille/safran présente un extrados un peu plus arrondi que l'intrados. Ce profil a donc tendance à améliorer la portance du plan antidérive et de "propulser" - j'exagère un peu ! - le bateau au vent. Donc la force apparente de celui-ci augmente...

Vous me suivez ?







Le petit personnel en grande conversation et le photographe photographié ou l'art teinté de perspectives apéritives d'arriver dans les premiers...


Aucun matériel lourd n'est donc stocké dans les coffres du cockpit et encore moins dans le coqueron arrière. Dans la brise, une façon très efficace de bien répartir les poids consiste à déplacer la chaine d'ancre jusqu'en avant du puisard. Sur Acteia qui est un bateau optimisé pour le petit temps, il a été installé un tuyau annelé entre le coqueron avant et le puisard pour déplacer la chaine au besoin.
En temps de crise, certains objets lourds et inutiles en régate comme le guindeau (12 kg), la superbe cuisinière Sey (30 kg) ou encore le chauffe-eau (25 kg) peuvent être facilement débarqués...


Ligne de flottaison

Puisque votre bateau est enfin dans ses lignes, il faut en profiter pour repérer la ligne de flottaison réelle...

Celle-ci, relevée "dans l'espace" de 5 cm minimum délimitera le tracé de la limite de l'antifouling. Relever la ligne de 5 cm ne s'effectue pas avec une mesure constante entre 2 traits ! Pour bien l'imaginer, la méthode idéale consisterait à enfoncer le bateau dans l'eau de 5 cm...

Le plan original prévoit ensuite une fine bande, tracée selon le même principe (!), de la même couleur de la coque avant la ligne décorative de flottaison. Elle doit faire environ 3 cm.


Toute l'esthétique de la ligne décorative de flottaison tient en 2 points :

- Avoir bien relevé les 2 premiers traits en tenant compte de la variation des parois de la coque : vu de côté et d'assez loin, on aura l'impression de voir comme sur les plans des lignes parallèles alors que vu d'un peu plus près ou perpendiculairement à la surface de la coque, l'espace entre ces 2 traits augmente régulièrement au fur et à mesure que l'on s'éloigne du maître bau.

- Réussir à augmenter "scientifiquement" l'épaisseur de la ligne décorative de flottaison à partir du maître bau pour que... ça "plaise à l'oeil" !
Au maître bau, elle mesure environ 7 cm. A l'avant, son épaisseur mesurée sur la coque atteint 37 cm ! A l'arrière elle atteint 39 cm...



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A vous de jouer !



Texte et photos : Stéphane Hupin sauf celles du "petit personnel" qui est de François Berland ainsi que celle d'Acteia gîté prise par un ami, Bernard alors à bord de Pangur Ban en rivière d'Auray.
Plans et croquis d'après photocopies des plans originaux et de revues nautiques de l'époque
 
 
 
 
 

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